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A chaque fin d’année scolaire, je réunis tous mes élèves pour une cuisson raku. Cette fameuse cuisson japonaise rapide.

Les pièces déjà précuites sont émaillées et recuites à 1000°C. A 1000°C, on ouvre le four et on sort les pièces pour les mettre dans la sciure. L’émail craquelle et la fumée de la sciure qui brûle au contact de la pièce très chaude pénètre dans les craquelures pour former tout un réseau. La cuisson dure environ 1h30.

Comme émail,  j’utilise la fritte PR10 de chez Solargil et je la colore avec des oxydes ou des colorants de masse. Mais en général, ce que préfèrent les élèves est le blanc réalisé avec de la fritte et de l’oxyde de zinc.

C’est toujours une joie pour tout le monde. On finit la journée par un repas partagé !

Me voici à nouveau à Maison et Objet, salon d’envergure internationale du 5 au 9 septembre 2024 au parc d’exposition de de Villepinte au nord de Paris. Le salon regroupe 2 300 marques et 147 pays sont représentés. C’est immense ! Le thème phare du salon est « Terra Cosmos », les espaces d’avenir ! A découvrir ici https://www.maison-objet.com/paris/le-magazine/deco-trends/terra-cosmos-espaces-d-avenir

Cette année, je vais présenter 2 nouvelles collections : Cactus et Mouettes. Il y aura aussi la collection Berlingots augmentée de nouveaux vases !

Presque tout est prêt, il me reste encore à finir de cuire 2 vases pour l’espace de valorisation à l’entrée du secteur CRAFT dans le hall5 et  à repeindre mes socles. La scéno est au point. Le catalogue est imprimé. Il n’y a plus qu’à …

Ce n’est jamais facile pour un jeune de trouver un stage, je le sais par mes enfants qui ont eu besoin de trouver des stages. Je pense que c’est une des raisons qui me poussent à accueillir dans mon atelier des étudiants. Et depuis que je coule, il est maintenant beaucoup plus facile de les accueillir. Le coulage demande moins d’apprentissage que le tournage.

En général, je les intègre facilement dans ma chaîne de production : coulage, décor, cuisson. Cela me permet de remplir efficacement les boutiques en attente de réassort; On suit un bon rythme et les étagères se remplissent vite.

Je propose toujours aux stagiaires d’avoir aussi un petit projet personnel de décor, de production, une fois qu’ils se sont familiariser avec la production.

Ce sont de belles aventures humaines !

Cela fait maintenant quelque temps que je me suis mise à l’aquarelle. Une belle aventure qui a commencé en 2021 par des vacances très pluvieuses. Mon modèle de prédilection est l’oiseau de nos jardins : rouge gorge, tarin…J’aime poser les ombres pour que le volume apparaisse, un vrai plaisir de détente.

Et puis ces petites aquarelles ont fini par trouver leur chemin vers les tasses ! C’est tout nouveau !

Deux expos pour cette fin d’année !

La première avec Histoire de copines  à Cognac du 27 novembre au 2 décembre. Je continue l’aventure avec 3 complices : Sandrine Andersson (bijoux), l’atelier de Valérianne (santons) et Muriel Geoffroy (feutres). Nous investissons la salle du prieuré du couvent des Récollets à Cognac au 53 rue d’Angoulême.

La deuxième expo est organisée par l’association Argilités  qui regroupe les céramistes du Poitou Charentes. On sera 14 céramistes.

Les horaires : 10h 19 h pour les 2 expos

Le transfert à crue a l’énorme avantage de demander peu de matériel : une imprimante laser, des oxydes métalliques, de la gomme arabique et de l’huile de lin.

Évidement, il faut des illustrations de très bonne qualité. Toutes celles que j’utilise sont des originaux : des dessins ou des photos travaillées.

Voici les étapes :

L’émail est une des pierres angulaires de la céramique. Un émail raté et c’est votre pièce qui est ratée.

Pour ma part, j’ai choisi de n’émailler que l’intérieur de mes pièces, préférant laisser la porcelaine brute et douce au touché à l’extérieur.

Tous les émaux de l’atelier sont de ma confection. J’aime ces temps de ces pesées précises où tout à de l’importance. Sans doute mon passé de chimiste qui me rattrape. Au départ, un émail contient de la silice et du kaolin. Il faut toutefois ajouter un fondant pour que le couple fonde à plus basse température comptable avec le tesson de céramique. En haute température (1280 – 1300 °C), les fondants usuels sont la potasse, la soude ou le magnésium. Pour la faïence, c’est plus difficile de rabaisser la température du couple silice Kaolin,  on a beaucoup utilisé le plomb, très puissant. Maintenant, plus préoccupé par les effets sanitaires des produits, on s’oriente vers des frittes  sans plomb : des émaux fondus et broyés, que l’on incorpore sous forme de poudre.

L’émaillage consiste à tremper la pièce dans un bain d’émail ou à pulvériser l’émail. Pour ma part, je pulvérise presque toujours. L’émail est en suspension dans l’eau et non dissout. Quand il est appliqué sur le tesson de céramique poreux, le tesson adsorbe l’eau et l’émail se retrouve en poudre fine sur les zones émaillées. A la cuisson, la fine poudre fond comme du verre.

Voici quelques années que j’ai opté pour le coulage de mes pièces dans des moules en plâtres. Attention, cela ne veut pas dire que c’est plus simple quand il s’agit de faire les moules.

Il faut d’abord faire les prototypes. Je favorise la terre crue pour mes tasses. Je les tourne et les moule directe sans cuisson. Pour les plus grosses pièces, je tourne ou modèle les prototypes et je les biscuite.

Il y a bien sûr différent type de moules allant du moule à une partie à des moules à multiples pièces. Pour le moment, je me limite à 4 parties.  L’idée pour moi est de faire des tirages de pièces que je peux assembler. Le vase Square, par exemple, est l’assemblage d’une tasse et d’un cube rectangulaire. Je peux décliner comme cela à l’infini.